Tir avec baïonnette au canon – Fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30

L’équipement de l’Armée rouge ne comportait pas de fourreau réglementaire et les soldats portaient leur baïonnette continuellement fixée au bout de leur fusil. Ce qui implique qu’ils devaient tirer avec la baïonnette au canon, usage formellement déconseillé dans la grande majorité des armées, cette pratique venant fausser le tir par interférence avec la fréquence vibratoire du canon.

Cependant, un auteur affirme au sujet du Mosin-Nagant que ce fusil était étudié pour tirer avec la baïonnette au canon et que cela « augmente la précision, grâce aux vibrations harmoniques créées quand une balle est tirée ». Il n’en fallait pas plus pour nous inciter à retourner sur le terrain avec un fusil, sa baïonnette et une boîte de cartouches…

Nous avons testé la précision de ce fusil à 100 m sur 10 coups, avec des cartouches russes Barnaul à balle de 203 grains, en réalisant tour à tour deux groupements de cinq coups avec et sans la baïonnette fixée au bout du canon.
Nous avons testé la précision de ce fusil à 100 m sur 10 coups, avec des cartouches russes Barnaul à balle de 203 grains, en réalisant tour à tour deux groupements de cinq coups avec et sans la baïonnette fixée au bout du canon.

Tirs à 100 m, avec et sans baïonnette

Il convient quand même de préciser que notre test ne fait qu’ouvrir le débat et que ce dernier n’est pas clos. De nombreuses questions restent en suspens. Les soldats russes avaient-ils réellement pour habitude de tirer avec  la baïonnette fixée au bout du canon ? Pas sûr que cette pratique ait perduré au cours de la guerre. Et les résultats probants que nous avons enregistrés avec le modèle 1891/30 que nous avons testé, daté de 1943, sont-ils réellement transposables à tous les exemplaires de ce fusil et à tous les types de cartouches ?

Et précisons bien, pour finir, que cette pratique concerne uniquement les armes russes (et encore, pas tous les modèles), lesquelles constituent des cas bien particuliers dans l’armement mondial.

Publication :

Le banc d'essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).
Le banc d’essai du fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30 a été publié sur 6 pages
dans le magazine Action n° 358 (juillet/août 2014).

 

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28 réflexions sur “Tir avec baïonnette au canon – Fusil Mosin-Nagant modèle 1891/30”

  1. Bonsoir,
    Je souhaiterai avoir une précision. Je rentres du stand de tir quelqu’un m’a dit que la loi interdisait le tir à la baïonnette (lorsqu’elle est amovible) et que même son transport était interdit. Ceci m’étonne car j’ai acheté la baïonnette avec mon Mosin. Auriez-vous des éléments à ce sujet ?

    Cordialement,
    Richard

    1. Michel Bottreau

      Un conseil : n’écoutez pas tout ce qui peut se dire à droite et à gauche.
      Sauf erreur de ma part, ceux qui désirent utiliser pour la chasse du gibier ou la destruction des nuisibles des fusils militaires doivent les faire démilitariser (attention de ne pas confondre démilitarisation et neutralisation) par blocage de la hausse afin qu’elle ne puisse être réglée pour des distances supérieures à 300 mètres et par suppression du tenon de fixation de la baïonnette. Cette mesure législative, qui est en vigueur depuis 1986, ne concerne pas les tireurs.

      En cas de doute concernant la législation, n’hésitez pas à consulter le site de l’UFA (Union Française des amateurs d’Armes)
      http://www.armes-ufa.com/spip.php?rubrique1

  2. Bonsoir , j’aurais aimer avoir votre avis , j’hésite entre un mosin nagant neuf de stock monomatricule a boitier octogonal et un autres moins cher a boitier lisse mais que culasse boitier de culasse et canon au même numéro qu’en pensez vous ? Lequel des deux est le meilleur ?

    1. Michel Bottreau

      Précisons bien tout d’abord que je ne suis nullement un spécialiste du Mosin-Nagant.

      Les collectionneurs, qui sont des gens particulièrement minutieux, distinguent de très nombreuses variations sur les fusils Mosin-Nagant et la forme du boîtier de culasse en fait partie. C’est même sans doute la plus remarquable, parce qu’elle est immédiatement identifiable et qu’elle correspond, sauf erreur de ma part, à des armes fabriquées avant-guerre (d’où une finition sans doute plus soignée et une plus grande rareté). Un modèle à boîtier octogonal en parfait état, avec toutes les pièces au même numéro, a donc une plus grande valeur.

      Ceci dit, si vous n’êtes pas collectionneur, c’est à vous de décider si le surcoût en vaut la peine, parce que cela ne fera pas forcément de différence au niveau du tir.

    2. Merci beaucoup pour votre réponse rapide et vos test.

      Effectivement je suis collectionneur de militaria première et deuxième guerre et mon choix c’est finalement porté sur le mosin a boitier octogonal fabrication avant 37 il est effectivement plus rare et plus beau.

  3. Stéphane LGF

    Merci pour ce test génial. Je viens de finir le poncé huilé sur le mien (je ne supportais plus cette odeur de cosmoline) et viens de faire mes premiers tests. Toujours trop haut… Il faudra que je demande au stand si ils acceptent que je sorte la baïonnette, ça risque de tousser un peu je pense. Merci, je file continuer la visite de votre site remarquable.

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