Vestiges d’une batterie côtière française du 18ème siècle (La Pointe aux Canonniers)

Petit intermède, entre deux bancs d’essais, avec un séjour (presque) studieux sur l’île Maurice, au nord de laquelle avait été implantée à partir du milieu du XVIIIè siècle une batterie de canons.

Deux canons de marine de 36 livres, installés sur la terrasse du restaurant « Le Navigateur » pointent fièrement en direction de la mer.
Deux canons de marine de 36 livres, installés sur la terrasse du restaurant « Le Navigateur » pointent fièrement en direction de la mer.

Rappelons qu’avant d’être prise par les anglais, l’île Maurice a été un territoire français, à partir de 1715, quand le capitaine de vaisseau Guillaume Dufresne d’Arsel l’aborda, en prit possession et la nomma « Isle de France ». Le comte Bertrand-François Mahé de Labourdonnais, nommé Gouverneur général des Mascareignes en 1735, la fit prospérer avec la fondation de plusieurs villes, dont Port-Louis, la construction d’édifices administratifs, de magasins, d’entrepôts et de casernes militaires.

Plus de deux siècles sous les embruns marins n’ont pas eu raison de ces impressionnantes masses de fer qui mesurent plus de trois mètres de longueur et pèsent plus de trois tonnes…
Plus de deux siècles sous les embruns marins n’ont pas eu raison de ces impressionnantes masses de fer qui mesurent plus de trois mètres de longueur et pèsent plus de trois tonnes…

La « Pointe aux Canonniers » est le nom donné au promontoire à partir duquel des canons servaient à protéger la côte Nord-Ouest de l’île d’éventuelles attaques par voie maritime. La poudrière, bâtiment aux murs épais servant à stocker la poudre à canon, a été construite en 1754 et la tour défensive en 1805. C’est sous l’occupation anglaise (de 1810 à 1968) qu’a été construit en haut de la tour le phare de la Pointe aux Canonniers, inauguré en 1855 et dont l’activité a cessé en 1932.

Ces canons de marine de 36 livres projetaient à la vitesse de 450 mètres par seconde un boulet sphérique de 175 mm de diamètre, en fer forgé, qui pesait 17,6 kg.
Ces canons de marine de 36 livres projetaient à la vitesse de 450 mètres par seconde un boulet sphérique de 175 mm de diamètre, en fer forgé, qui pesait 17,6 kg.

VIDEO :

Dirigé par un Français (François Venin, pour ne pas le nommer), le resort « Le Canonnier » (qui s’appelle aujourd’hui « Canonnier Beachcomber ») dans l’enceinte duquel cette vidéo a été tournée est à mon humble avis le mieux situé et le plus agréable de la côté nord-ouest de l’île. A recommander sans réserve, en vous conseillant d’y aller en août ou septembre, ce qui correspond là bas à l’hiver, autrement dit hors-saison de façon à profiter de prix moins élevés et d’un climat qui reste des plus agréables…

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15 réflexions sur “Vestiges d’une batterie côtière française du 18ème siècle (La Pointe aux Canonniers)”

  1. Et nous qui poireautons pendant ce temps là!!! Bon retour en France Michel et bon courage à Jean pour sa convalescence.

  2. Un interlude intéressant et sympathique.
    Merci pour vos toutes vos vidéos (ça faisait longtemps que je voulais vous le dire).

    Je suis impatient de voir le 2nd épisode : « Canon de 36 : précision en cible »
    ainsi que le 3ème :
    « Canon de 36 : tests en tir dynamique par Jean » ^^

    Bons tirs & bon retour en France.

    1. salut michel merci pour ce petit intermède culturel c’est toujours sympa surtout que j’ai appris plein de chose et pour répondre a vincent j’imagine bien une quatrième parti dans les test genre pour du tir en plinking wai sur des bingalo en taul genre sa pourrais être sympa lol (je décone biensûr) quoi que, dans un champs de tir au states sa peut peutêtre ce faire.
      ps Bonne convalaissance a jean

  3. Bonsoir,

    C’est avec grand intérêt que j’ai regardé votre dernière vidéo. Il est permis de constater que même pendant vos vacances vous faites preuves d’un grand professionnalisme. Une de vos interrogations se porte sur la fonderie du canon que vous présentez. En parcourant la toile, je suis tombé sur un ouvrage intitulé « L’île de France contemporaine » écrit par Hervé de Rauville au début du siècle dernier. Ce document me paraît particulièrement intéressant notamment au niveau de l’histoire de cette ile. Il y est indiqué que, si mes souvenirs sont bons, sous l’administration de LA BOURDONNAIS, l’île fondait ses canons, manufacturait sa poudre et construisait ses vaisseaux. En poursuivant mes recherches, je suis tombé sur une page parlant de ce village qui se trouve apparemment au Nord.
    Le village d’Arsenal a reçu son nom d’un arsenal construit à Baie aux Tortues par le gouverneur Labourdonnais. On y trouvait ateliers, fonderie, fabrique de poudre à canon. En 1774, une grande déflagration a provoqué de graves dégâts. C’est alors que le Moulin à Poudre a été créé à Pamplemousses et les ateliers ont été transférés à Port-Louis. Concernant les initiales VB, je n’ai trouvé aucune relation pour l’instant. J’arrête mes recherches pour ce soir…. A bientôt.. et merci pour vos vidéos très intéressantes.

    1. Michel Bottreau

      Merci pour ces informations très précises et intéressantes. Concernant la fonderie, on m’a affirmé que ces canons ne pouvaient avoir été fabriqués sur l’île, où il n’y avait jamais eu de forge capable localement de produire de telles pièces. Mais les informations qui m’ont été données sur place, assez approximatives, sont loin d’être irréfutables…

  4. notre reporter à pris, vraiment tout les risques, pour vous offrir ce reportage historique sur la défense des plages de notre empire , contre nos amis de la « perfide Albion  » …
    nous ne pouvons que saluer le professionnalisme de notre reporter , bravant les alizés , la chaleur , le sable brulant , n’hésitant pas à plonger dans l’eau pour être encore plus près de l’action …
    vraiment un grand coup de chapeau à lui , tant de courage et d’abnégation , bravo et merci

    ( toute plaisanterie mise à part , j’ai bien aimé cette vidéo , et je suis content de lire dans les commentaires : que jean va bien , je vous salut donc tous les deux , et à bientôt … pour ne nouvelles aventures ;)) )

  5. Bonjour
    Je pensais vraiment voir d’autres canons sur les plages que ceux en fonte hahahaha!
    Bonne vacances et à bientôt de nouveaux essais.

  6. heureux pour vous qui profitez d’un si joli endroit!
    imaginez le nombre d’envieux a la journee
    bonne vacances!
    des nouvelles de jean?

  7. J’ai eu l’impression un instant d’être en vacances, merci pour ce partage et ce morceau d’histoire.

    J’espère que vous allez garder la barbe, ça vous va bien …

  8. CASTELA Roland

    Bonsoir Michel. Ah ! je comprends maintenant pourquoi il n’y avait plus d’essais d’armes !
    Vous avez raison, il faut en profiter quand ont le peut !
    Magnifique carte postale.
    Par curiosité: Quelle était la charge de poudre noire pour propulser un boulet de 36 livres !
    Cela devait faire un de ces « boucans » !
    Un salut à Jean et à bientôt.
    Cordialement.

    1. Michel Bottreau

      Bonne question ! D’après la documentation que j’ai pu consulter, les canons de 36 livres nécessitaient des charges de poudre noire de douze livres, soit 5,87 kg (aucune commune mesure avec celles que nous utilisons dans les rėpliques des revolvers !). Ces charges, qui devaient être composées de très gros grains, était contenues dans des sacs en tissu ou en parchemin appelés gargousses.

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